Abstract

 

The brain drain remains one of the most pressing challenges for Africa’s development. It reflects the massive migration of intellectual, scientific, and technical elites to the Global North in search of better working conditions, security, or recognition. This article examines the emblematic case of V. Y. Mudimbe, the Congolese philosopher and writer, whose trajectory embodies the tension between African belonging and integration within the Western academic world. Through a biographical and critical approach, this study argues that Mudimbe’s departure was not merely an intellectual exile but a strategic decision to think Africa from elsewhere. By analyzing the causes, implications, and ethical dimensions of this migration, the paper highlights the ambivalence of the brain drain phenomenon, which reveals both a crisis of scientific governance in Africa and a dynamic circulation of knowledge.

Résumé

La fuite des cerveaux constitue l’un des phénomènes les plus préoccupants pour le développement du continent africain. Elle traduit la migration massive des élites intellectuelles, scientifiques et techniques vers les pays du Nord, en quête de meilleures conditions de travail, de sécurité ou de reconnaissance. Cet article analyse le cas emblématique du philosophe, écrivain et penseur congolais V. Y. Mudimbe, dont le parcours illustre la tension entre appartenance africaine et inscription dans l’univers académique occidental.

 

À travers une approche à la fois biographique et critique, cette étude montre que le départ de Mudimbe ne relève pas uniquement d’un exil intellectuel, mais aussi d’un choix stratégique visant à penser l’Afrique à partir d’un ailleurs.

 

En examinant les causes, les implications et les enjeux éthiques de ce départ, l’article met en lumière la complexité du phénomène de la fuite des cerveaux, qui révèle autant une crise de la gouvernance scientifique en Afrique qu’une dynamique de circulation du savoir.